Nouvelles janvier-février 2012

Sekong : projet tuberculose

Du 13 au 24 février, des médecins français, sont venus aider le SFE dans la formation du personnel médical de l’hôpital de Sékong. Cette aide bénévole est appréciée depuis 1999. Cette année, deux dentistes, une opticienne et un radiologue ont partagé leurs connaissances avec leurs homologues laotiens et de nombreux patients de la région ont pu bénéficier de soins et de lunettes. A titre indicatif, 420 patients ont été examinés en consultation ophtalmologique et environ 45 kg de lunettes venues de France ont été distribuées gratuitement.

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Attapeu : projet hospitalier

Concours infirmier du 14 janvier

Le SFE dispense des formations aux infirmier(e)s dans les hôpitaux de district (envir on 2 à 3 fois par mois) et à l’hôpital provincial (1 fois par semaine). Pour mieux encourager et motiver ces infirmier(e)s, un concours est organisé chaque année. Le but étant d’une part de récompenser les meilleurs et d’autre part, permet au SFE d’évaluer les connaissances acquises suite à ces formations. Cet évènement permet de passer un moment convivial. Cadeau (un beau t-shirt SFE), chants, repas et surtout la remise tant attendue du diplôme contribuent à la bonne ambiance de cette journée.

Kapue : projet soie

Dans le cadre de son travail de développement rural, le SFE a fait appel à une troupe de théâtre de Vientiane, pour un projet un peu particulier. Mi-décembre, des représentations ont été données plusieurs soirs de suite dans les villages avec lesquels le SFE travaille. Une manière ludique de présenter aux villageois les principales étapes de l’élevage du vers à soie, la création d’un fil de soie de bonne qualité et aborder les problèmes qui peuvent être rencontrés lors de cette production. Une manière aussi de rappeler les objectifs principaux de ce projet qui sont l’acquisition d’une certaine indépendance financière et l’utilisation des revenus pour la formation et l’éducation des enfants et l’accès facilité aux soins de santé. Après chaque sketch, les villageois étaient invités à monter sur scène pour répondre à des questions sur ce qu’ils venaient de voir et d’entendre. Résultat, une bonne participation villageoise, des rires et un message qui semble être bien passé.

Kapue : projet soie

Témoignage

Témoignage d’une villageoise qui produit de la soie (source : blog d’Elise et Célio Nelson)

Il y a 5 ans, le Service Fraternel d’Entraide (SFE) a démarré un projet de développement de production de soie dans la province de Sékong. Le marché de la soie étant important au Laos et dans les pays voisins. L’objectif est de permettre aux villageois de gagner un revenu supplémentaire et d’améliorer ainsi leurs conditions de vie.

E. est âgée d’à peine 7 ans lorsqu’elle quitte les bancs de l’école. Elle aime étudier et aurait souhaité continuer, mais sa famille a besoin d’elle pour travailler. Aujourd’hui, E. a 22 ans. Elle est mariée depuis l’âge de 17 ans, et maman d’un nourrisson de 4 mois. E. a été formée et est suivie par le SFE.

« Au début, nous ne voulions pas élever les vers car ils nous faisaient peur ! Mais en voyant que ça marchait chez les autres villageois et qu’on pouvait gagner des revenus supplémentaires considérables en produisant de la soie, mes parents m’ont incitée à me lancer. Et puis, c’est plus facile pour moi d’élever des vers à soie plutôt que des buffles ! »

Cela fait maintenant 4 ans qu’elle produit de la soie. Cette production de soie peut rapporter à la famille jusqu’à 40 euros supplémentaires par mois (Au Laos, le salaire mensuel moyen serait de moins de 30 euros par mois). En plus du fil produit, les excréments des vers à soie (utilisés pour la confection de thé) et les vers eux-mêmes (à consommer tout juste grillés) trouvent également des acheteurs ! Un autre avantage de cette production : les revenus sont mensuels, contrairement à la production de riz, dont le revenu est irrégulier, en fonction des saisons et des récoltes. Ainsi, grâce à ce revenu mensuel, c’est toute la famille de E. qui en bénéficie (soit sept personnes: son père, sa mère, ses deux frères, son mari, son bébé et elle-même). Leurs conditions de vie se sont considérablement améliorées.

« Avec cet argent, on peut acheter plus de choses, de la viande, des habits…mais je ne peux pas encore acheter de télévision ! »

E. est l’une des villageoises qui s’en sort le mieux au niveau de la production de soie et de l’acquisition d’une certaine autonomie dans cette activité. Le fait qu’elle fasse la reproduction des vers à soie elle-même lui permet d’économiser sur l’achat de ces derniers. Par contre, elle dit ne pas avoir le temps d’entretenir son jardin de muriers, et est donc obligée d’acheter les feuilles de mûriers pour pouvoir nourrir ses vers. Elle espère tout de même arriver à dégager du temps pour économiser aussi sur cela. E. est ainsi autonome et souhaite poursuivre dans la production de soie. Elle souhaiterait reprendre ses études mais ne pense pas que cela soit possible, portant sur elle la charge de toute une famille !

« La vie était plus difficile avant, mais si je ne produisais pas de soie, je vendrais sûrement des légumes et cela ne me rapporterait pas autant ! J’espère continuer à produire de la soie ! »

Maison d’élevage de vers à soie