Attapeu communautaire

Projet de développement communautaire dans la province d’Attapeu

Réservoir d’eau construit dans le village de Dakyat

Depuis le début de 2010, le SFE a mis en place un nouveau projet de développement en santé communautaire dans la province d’Attapeu. En ce moment, la deuxième phase de ce projet est en cours et concerne 13 villages

Avec le développement en santé communautaire, le SFE a introduit une nouvelle manière de travailler par rapport à ses projets précédents en suscitant la participation active des villageois dans le développement. Notre but est qu’ils maîtrisent les diverses activités en participant à toutes les étapes du projet, du premier inventaire des besoins jusqu’à la résolution concrète des problèmes. De par son expérience dans le travail de proximité au Laos, le SFE a développé des compétences particulières pour une approche adéquate des communautés défavorisées.

Notre éventail d’activités comprend l’éducation sanitaire de base, la fourniture d’amenées d’eau et de WC ainsi que les domaines de la nutrition, de l’agriculture et de l’amélioration de l’accès aux soins de base par les pharmacies de village et le soutien aux centres de santé locaux. Le Service de Santé Régional encourage le SFE à travailler en partenariat avec eux dans ce secteur, parce que le SFE atteint des régions recevant peu d’aide internationale et aussi parce que les activités de ce projet participent à atteindre les Objectifs du Millénaire.

La première phase du projet mise en place entre 2010 et 2013 a obtenu de bons résultats concernant les objectifs d’amélioration de la santé et des conditions de vie de la population cible. C’est pourquoi le SFE a commencé la seconde phase de ce projet en incluant 13 nouveaux villages pour la période 2013 à 2016.

Détails du projet

Le projet de développement communautaire du SFE travaille avec des villages pauvres et pour la plupart très isolés de la province d’Attapeu. Le nombre total d’habitants des 13 villages du projet actuel est d’environ 5100 personnes. Le but du projet est d’améliorer la santé de la population et de les aider à développer leur village de manière appropriée et durable. Une évaluation des besoins est réalisée dans chaque village au début du projet. Ce processus prend environ trois jours durant lesquels l’équipe SFE évalue avec les villageois quels sont leur problèmes et les solutions possibles. Ensuite un plan d’activités spécifique est élaboré pour chaque village. Les activités peuvent varier d’un village à l’autre, mais voici les activités principales qui ont lieu dans chaque village :

  • Enseignement de base dans le domaine de la santé, particulièrement prévention des maladies et pratiques agricoles.

  • Sélection de volontaires (chacun responsable de 10 familles) pour l’établissement d’un comité villageois de développement (CVD).

  • Formation plus approfondie de ces volontaires (CVD) pour les rendre capables de superviser et enseigner un groupe de familles.

  • Formation médicale des deux volontaires de santé du chaque village (VSV) pour le traitement des maladies courantes. Une pharmacie de village leur est fournie.

  • Traitement de patients du village, en collaboration avec les volontaires de santé(VHV), et particulièrement les cas les plus difficiles.

  • Formation des assistants de naissance traditionnels à des techniques plus sûres

  • Fourniture d’accès à l’eau : dans quelques villages par l’installation de pompes manuelles ou électriques, dans d’autres par des systèmes alimentés par gravité.

  • Construction de toilettes avec l’objectif final que chaque ménage dispose des siennes et les utilise

  • Aider les familles les plus pauvres à subvenir à leurs besoins en leur offrant de petites activités génératrices de revenus, comme l’élevage de bétail, de porcs ou de poulets, et la culture de champignons.

  • Différentes aides concrètes en fonction des villages, comme fourniture de matériel scolaire, de plants d’arbres fruitiers, de moustiquaires ou d’équipements sportifs communautaires.

Pour toutes ces activités, la population doit apporter sa participation et sa contribution. Par exemple pour les toilettes, la famille doit fournir le bois, le sable et la main d’œuvre pour creuser la fosse et construire la cabane. Si une personne n’est pas capable de le faire elle-même, les autres villageois sont sollicités pour l’aider. Le SFE fournit le reste du matériel et enseigne aux villageois comment faire la construction. Aucun salaire n’est versé à ces volontaires. Ils reçoivent simplement quelques petits cadeaux comme un t-shirt, des stylos ou du savon. C’est seulement de cette manière que le projet pourra durer et se maintenir au-delà du retrait du SFE. Au début, cette approche n’est pas facile à comprendre et à accepter par les villageois, surtout s’ils ont déjà eu des expériences avec d’autres organisations où ils recevaient tout gratuitement. Mais avec le temps, ils comprennent et saisissent la valeur de l’adage « aider les autres pour s’aider soi-même ».

Le personnel de ce projet est constitué de 2 expatriés (la cheffe de projet et un ingénieur) et des employés locaux ci-dessous :

  • Une équipe pour les éducations villageoises : un médecin, une infirmière et 2 spécialistes en agriculture

  • Une équipe pour la construction : un technicien en hydraulique et un assistant/chauffeur

  • Une équipe pour le bureau: un administrateur, une comptable et femme de ménage (mi-temps)

Habituellement, ils se divisent en deux ou trois sous-groupes suivant les activités prévues pour la semaine. Les villages concernés étant pour la plupart éloignés, entre 5 et 160 km d’Attapeu et les routes en mauvais état (pistes), les équipes partent en général pour plusieurs jours, voire toute une semaine et visitent plusieurs villages d’une même région sans avoir à revenir chaque soir au bureau de la capitale provinciale. Ils emportent tout le nécessaire pour la semaine, incluant eau potable et nourriture, car il est difficile d’acheter quoi que ce soit dans ces villages reculés. Les membres de l’équipe sont accueillis par les villageois, ils dorment chez eux et mangent avec eux, créant ainsi des relations plus étroites qui permettent à l’équipe de mieux comprendre la vie et les besoins des personnes que nous aidons.

Le projet est principalement financé par une fondation privée « The Kadoorie Charitable Foundation » ainsi que par des contributions de la Direction du Développement et la Coopération (DDC) suisse, de Pain pour le Prochain (PPP), de Hilfe fur Bruder et de Christliche Fachkrafte International (CFI).

Le projet est actuellement dans sa deuxième phase depuis octobre 2013 et se terminera en septembre 2016. Un projet semblable est en cours de planification, mais les lieux et dates exacts sont encore indéterminés.

Nettoyage d’un village